Skip to main content

Une société moderne avec de profondes contradictions

Les indicateurs sociaux dans des domaines tels que l'éducation, le marché du travail et la protection sociale au Pays Basque présentent des standards plutôt élevés. Cependant, bien que les données de notre économie relatifs à la compétitivité, la productivité, le PIB... nous situent dans le contexte des pays les plus économiquement développés, les indicateurs sociaux ne correspondent pas à ceux de ces pays. (Note)*

Une société avec un standard social plutôt élevé

Image removed.La société et les conditions de travail permettent de nous faire une idée assez précise du mode de vie de la population, de son niveau de cohésion, de sa disponibilité de relever les défis sociaux et économiques. Nous pouvons, par conséquent, affirmer que le modèle de société du Pays Basque est le modèle occidental (haute technologie, formation et population active, disponibilité des ressources pour la protection sociale...). Il convient, cependant, de nuancer ces caractéristiques dans le contexte des sociétés de référence, ainsi que territorialement en interne.

Un niveau élevé d'activité, sans être excessif

Le taux d'emploi (60,4%) est inférieur à la moyenne européenne (64,2%, UE-27), proche de celui de l'État espagnol (57,7%), de Malte (57,6%) et de l'Italie (56,9%), mais loin des pays comme la Suisse (79,3%), la Norvège (75,3%) et les Pays-Bas (74,9%). En ce qui concerne le taux d'emploi des femmes (57,5%) et des plus de 55 ans (45,1%), les indices et notre position dans le classement montrent une situation similaire et, par conséquent, loin derrière les pays de référence en la matière.

Une importante hausse du taux de chômage

En ce qui concerne le taux de chômage, la situation est très différente, puisque, avec un taux de chômage de 14,8%, nous figurons parmi les pays avec le plus haut niveau de demandeurs d'emploi,  aux côtés de l'Irlande (14,8%), du Portugal (15,7%) et de la Croatie (15,8%), mais encore loin de la Grèce (24,3%) et de l'État espagnol (25,0%). Notre taux de chômage féminin (15,0%) occupe une position similaire dans le classement et le chômage de longue durée présente un indice relativement moins important (4,8%), quoique parmi les plus élevés.

Des taux de pauvreté préoccupants et une réduction des ressources

Image removed.Le risque de pauvreté a augmenté au cours des dernières années, conformément aux difficultés accrues pour trouver un emploi et à la réduction des prestations sociales. Sans pour autant nous situer au niveau des pays les plus touchés (la Bulgarie 22,3 ;  la Roumanie 22,2 ;  l'État espagnol 21,8 ;  ou la Grèce 21,4), le Pays Basque occupe la 18ème place au classement des 35 pays européens, avec un indice de 15,2, aux côtés de la Suisse (15) et du Danemark (13), mais loin des Pays-Bas (11) ou de la Norvège (10,6). Le Pays Basque occupe, par exemple, la 22ème place en matière de dépenses sociales, loin de la France (33,8), du Danemark (33,3), des Pays-Bas (32,1) et de l'Allemagne (30,7).

Haut niveau de formation

Le tout dans une société avec un niveau de formation élevé. En nombre de diplômés en sciences et technologie (22,4), nous nous hissons à la 2ème place du classement, aux côtés de l'Irlande (22,5), de la Finlande (21,2) et de la France (20,4).

Nous sommes toutefois relégués à la 18ème place au classement des ménages ayant accès à Internet (68,8), avec un taux similaire à celui de certains pays ayant récemment rejoint l'Union Européenne ou du Sud de l'UE.

Éléments à considérer dans une perspective territoriale

Le taux d'activité est assez similaire sut tout le territoire et tout particulièrement élevé dans les régions rurales, avec des indices similaires aux pays européens de référence (Condado de Treviño 83,74 ;  Agoitzaldea 76,66 :  Arabako ibarrak 76,47 ;  Arbela 76,41 ...). On constate la plus grande différence dans l'écart entre les sexes :  alors que les régions du Pays Basque Nord semblent assez bien équilibrées en ce qui concerne le taux d'activité de chaque sexe (Arbaila 1,91 ;  Arbela 2,73 ;   Pettarra 3,26 ...), d'autres, en particulier de l'intérieur, présentent un pourcentage beaucoup plus élevé d'hommes (Bidasoa Garaia 36,56 ; Errioxa Arabarra 35,39 ;  Estellerriko Mendebaldea 31,30 ...).

Un contraste que l'on retrouve également en matière de taux de chômage. Les zones rurales présentent, en effet, des taux de chômage, parmi la population potentiellement active, relativement faibles par rapport aux zones urbaines. À noter, notamment,  le faible taux à l'intérieur du Pays Basque Nord (Baigorri 4,31 ;  Garazi 3,95 ;  Pettarra 3,79), par rapport à celui d'autres zones plus industrielles (Tuteraldea 15,69 ; Sakana 13,88 ; Enkartazioak 13,83 ; Bilbo Handia 13,09...). En outre, certaines communes de la Ribera présentent des taux similaires à ceux de l'État espagnol (Zuñiga 30,26 ; Petilla 29,41 ; Mirafuentes 21,43...).

En matière de conditions de vie, on ne peut négliger le problème des personnes dépendantes, notamment les personnes âgées. Le ratio de dépendance des personnes âgées varie selon les communes et territoires. Les communes les plus éloignées des grandes agglomérations urbaines souffrent cependant d'une situation critique, avec une population nécessitant une attention accrue. Là encore, les régions de l'intérieur sont les plus touchées (Erronkari-Zaraitzu 53,40 ; Basaburua 46,21 ; Pettarra 43,57...), ainsi que l'agglomération Bayonne-Anglet-Biarritz (38,79) ou Lapurdi Garaia (39,62).

*Remarque : ce texte, offert à titre purement divulgatif, vise à faciliter la lecture des données fournies. Il a été rédigé par l'équipe technique de Gaindegia et il ne reflète pas nécessairement l'opinion d'Udalbiltza.